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le troubadour

13 mars 2015

Le Nous petit bout de ma vie

Le Nous petit bout de ma vie

 

« Nous », c'était d'abord un couple d'hétéros de la cinquantaine.

Son libertinage à lui l'avait amenée elle dans mes bras pour que l'on s'aime. Alors que j'avais à peine six ans il en avait fait ma maman, mon associée, ma confidente et déjà ma meilleure amie. Pendant les sept ans qui avaient suivi il l'avait aidée à me faire découvrir le meilleur de la vie, incluant la beauté d'un corps de femme, de l'amour qu'il pouvait offrir. Quand il avait jugé que j'étais prêt il l'avait mise dans mon lit avec une autre femme que j'aimais. Il me l'avait offerte. Le sexe, la découverte des femmes dans ce qu'il y a de plus raffiné, de plus pur, de plus vrai, de plus profond, non pas l'amour vite fait mais le sexe comme un diamant à l'état brut, où chaque étape compte pour en obtenir la pierre la plus pure et aux facettes multiples et infinies, façonnée avec désir, fougue, passion, tendresse, humilité, douceur. Des préliminaires jusqu'à effondrement total dans l'extase absolue, elles m'avaient si bien moulé et formé que j'avais fini par égaler le maître. Ils étaient toujours là pour moi. Ils m'avaient appris la vie, l'amour, la vengeance, le respect.

 

« Nous ». C'était aussi un couple lesbien; Sylvie vingt huit ans, une des plus belles filles du monde avec qui l'amour qui nous liait n'avait aucun autre comparatif. C'était le luxe du luxe. Un frôlement, un regard, un mot de l'autre était déjà l'amour. Nous fusionnions en un seul corps. Deux êtres que tout opposait mais toutes ces oppositions s'étaient métamorphosées, créant l'union parfaite. Le sexe, elle lesbienne, moi hétéro, l'amour vrai sentiment nous avait permis de découvrir l'orgasme pur.

L'alchimie d'un regard uniquement faisait, avec pour seul support la tendresse, avec comme seul moteur l'amour, avec un seul contact, un effleurement de peau validait un acte sexuellement abouti d'orgasmes d'une richesse incroyable.

Elle, milliardaire, avait le monde de la finance à ses pieds. On lui déroulait le tapis rouge partout où qu'elle aille.

Moi, pour entrer dans ce milieu, il m'avait fallu enfoncer des portes, défoncer des salopes, ruiner des réputations.

Nous nous étions rencontrés dans une de ces réunions de clan fermé. Quelques fils à papa ,dont on avait retiré le respect et le savoir vivre des manuels d'éducation comptaient se faire une partie de jambes en l'air avec elle. Sur le parking de ce manoir, ils voulaient lui faire connaître le bonheur, ceci malgré le refus répété plusieurs fois par Sylvie. La connerie débordante de leurs cerveaux sur-imbibés d'alcool n'avait pas arrangé leur défaillance d'éducation.

Il m'avait fallu intervenir. Le coup de foudre était là, entre les coups en rafale reçus par ces abrutis que je laissais sur le carreau avant de la conduire chez moi.

Elle préférait finir sa nuit là. C'était notre première nuit d'amour non physique mais intense. Il devint le plus bel amour du monde et nous fera au fil du temps connaître les plus grands orgasmes. Celui de ce matin réunissait nos amours autour de nous, stupéfaits qu'il puisse être aussi puissant.

 

Ce qui nous réunissait était l'amour, était l'art, l’intelligence, l'amour de la vie, la culture, le raffinement, les bons vins, les bonnes tables.

Mais surtout la simplicité d'être seulement ensemble. Nos moments intimes et particuliers, notre soif de justice.

Elle aimait Adeline d'une beauté qui n'avait pas besoin de beaucoup pour rivaliser avec Sylvie, elle était au départ sa partenaire sexuelle. Elle avait découvert chez elle des vertus la sensibilité, la tendresse, la douceur, le calme, l'humilité, qui nous rapprochaient tous les trois, ce qui m'avait fait l'aimer aussi.

 

Adeline nous avait fait l'enfant de ce Nous si complexe.

 

« Nous. » C'était Audrey, Lucie et moi, trio hétéro largement commenté dans les pages précédentes. Leur amour pour moi avait débuté alors que j'étais dans le comas, c'est sûrement cet amour qui m'avait permis de rouvrir les yeux.

Certainement le plus bel amour qui soit entré dans ma vie depuis mes sept premiers amours aux fins tragiques. Bref, c'étaient deux très jolies filles qui m'aimaient à la folie et je le leur rendais bien. Elles m'avaient avoué leur amour alors que je ne tenais en vie que par une véritable cage de dix huit kilos de métal.

 

«  Nous, » c'était avant tout cette hétéroclite composition d'amour et d'amitié, deux hommes qui s'étaient avoués la réciprocité de leur amour. Jamais consommé, non pas par moralisme, mais parce que cet amour platonique nous convenait parfaitement et le rendait encore plus beau.

 

Mais « Nous » c'était surtout cette chaîne d'amitié qui s'était tissée, renforcée. Cette fidélité à la vie, ces bonheurs, ces peines que nous partagions. Ces comptes que nous n'avions jamais à faire quand l'un rendait un service à l'autre. Bref. « Nous » c'était une carapace, un blindage qui nous protégeait du reste du monde. Ce « Nous » c'était aussi ce lieu, « le Serrelet », ces huit cent hectares.

Lieu-dit oublié depuis l'époque du Mouna, mais qui, pour la deuxième fois, reprenait vie sous notre impulsion. La première fois s'était révélée un échec !

Car bâtie sur la recherche du passé, sur des disparus qui avaient marqué nos vies. L'essentiel avait été oublié. On ne bâtit pas l'avenir sur des cendres encore trop chaudes pour que les fondations puissent résister aux non-dits, aux qu'en-dira-t-on, où le moindre échec devenait catastrophe.

Le sept du Serrelet avait vu défiler des va-nus-pieds jusqu'à un ministre, des femmes belles à faire bander des aveugles, des stars, des artistes, des penseurs, des héros, des messieurs tout le monde. Des cracks et des tocards.

Mais les fondations que nous coulions maintenant étaient tournées vers l'avenir, bâties sur de l'amour et de l'amitié.

Le slogan national liberté, égalité, fraternité existerait au moins ici, dans ce lieu-dit d'un petit village qui peuplait le trou du cul du monde. C'est un point invisible sur une carte routière de France. Pourtant, c'était officiel, la forteresse du père Georges était devenue le siège social de l'institut national de recherches appliquées du Sarret. Nous étions partenaire officiel de l' INRA. Sous la tutelle directe du ministre de l'agriculture.

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11 mars 2015

Landes mai 1989

Réflexion d'après mon accident de janvier 89 et ma sortie de comas en mai 89

Les communes d'ici deviennent de véritables entreprises. En deux générations, les Landes sont passées de bergers qui résinaient un peu et gavaient quelques oies, devant même trier et vendre la plume, à un eldorado aux multiples ramifications.

Il s'est développé l'industrie du bois,du papier, l'armement, le nucléaire, la chimie, l'agro-alimentaire, le tourisme, la gastronomie, le réseau routier, grâce à l'ouverture sur l'Espagne. Mais dans le même temps, se sont développés la magouille, la prostitution, les sectes, la mafia, le terrorisme, les spoliations... Et tout cela s'était amplifié quand deux têtes présidentiables du même parti se sont livrées la guerre des chefs. Surtout que l'un des deux a posé son cul à l’Élysée. L'autre, le frustré, a orchestré une riposte. Il ne reculera plus devant rien pour réunir des troupes et encore des troupes. Mais ça coûte cher. Et les chefs de troupes ont besoin de harem. Ils se doivent de renouveler souvent. Prenez les femmes de ces grands chefs. On dirait des clones, les unes et les autres, à vingt mètres, vous ne faites pas la différence. Regardez les élus chez eux leurs épouses temporaires sont des gourdes clonées et ça, c'est pour les amateurs de blondes à 95 C. Il y a en plus toutes les cours de ces pontes, qui ont besoin de profiter des mannes financières. Donc, il y a derrière un besoin de recyclage, donc d'associations, toutes plus pompeuses les unes que les autres. Aucun de ces responsables de cette gauche mafieuse n'oubliera de flatter ces tapineuses de haut vol. Tapineuses de haut vol, devenues présidentes de ceci ou de cela, avec un QI de poisson rouge. Elles deviennent des décideuses. Mais, celles qui n'ont pas voulu se montrer dociles doivent être éliminées. Donc, dès qu'un fouille-merde commence à montrer le bout de son nez, il a un accident. Alors, je vais faire le chemin à l'envers.

7 mars 2015

cas de conscience

Cas de conscience !

 

Pensées du jour, je suis dans ma dernière ligne droite. Ma prochaine étape de lutte terrestre sera de jouir du laxisme méprisant de notre Guignol élyséen !

Jouissant depuis quelques temps de ce que son mépris allait être ma plus belle victoire :

Pour rappel des faits.

Ma demande d’euthanasie envoyée le 5 janvier 2015 trouvera dans sa « non réponse » une valeur d'acceptation le 5 avril 2015.

donc cela ayant valeur d'acceptation ce sera le premier cas d'autorisation au droit à l'euthanasie et cela fera donc par conséquent « jurisprudence » .

d'où ma satisfaction de remporter ma plus belle victoire.

En effet j’admets y prendre un réel plaisir on se contente de ce que l'on peut de nos jours ne soyons pas hypocrite il en est bien assez autours de nous !

 

Cependant il me vient un doute d’où « le cas de conscience ! »

 

Si une vie existe au delà ? aucune preuve scientifique ne vient le confirmer mais si c'est le cas !

 

Je ne suis pas dans le pétrin n'ayant pas été un modèle de vertu (rassurez vous cela m'aurez fait chier de l'être, et je ne le regrette pas!)

Cependant donc le paradis faut même pas y rêver ! Car si il y a une justice là haut et que le barbu soit tolérant si il m'ouvre ses portes c'est que le paradis est un asile d'aliénés. Pas cool comme perspective.

Mais si le procureur à l'entrée m'ouvre de façon plus logique, les portes de l'enfer.

Je vais en plus du cornu déjanté y retrouver toutes les ordures que j'ai déjà combattu ici bas. Merde alors ! Si même mort on n'a pas la paix !

Il ni a vraiment plus d'espoir et je n'ai pas fini dans chier. Vous voyez le problème ?

 

6 mars 2015

Pourquoi????????????

Quel est le prochain coup tordu qui va m'amocher un peu plus ? Je vais finir seul tordu de douleurs ? Les chirurgiens et les pompes funèbres sont les seuls vrais vainqueurs de mes combats. J'ai lutté par amour, vraiment par amour de l'autre. Mes motivations étaient nobles mais mon cœur saigne en permanence.

Qui me suis maintenant ?

Quatre véritables amis qui ne vivront plus vieux. Ils ne s'arrêtent pas eux non plus. Ils sont comme moi démolis par les coups, mais surtout par tout ce gâchis pour rien !

Je regarde la réalité, ceux pour qui je me suis battu s'en foutent royalement !

Tant qu'ils bouffent tous les jours, qu'ils baisent bobonne et que leur équipe de foot (ou autre) leur sert de défouloirs.

Hier j'étais leur héros, quand je les assistais.

Combien ont sauté sur les solutions, les emplois que je proposais ?

Je jette l'éponge, je n'étais pas Superman, je ne serai pas Don Quichotte.

J'aime, mon épouse mes enfants et petits enfants et mes amis.

Je veux tant que je suis encore vivant, leur faire plaisir peut m'importe, ce que l'on pense de moi mais je les veux heureux !

J'ai essayé plus que quiconque de changer ce monde de fumiers et d'ordures. Je me regarde je suis une momie les bandelettes en moins. Des orteils au sommet de mon crane il n'est pas une partie de mon corps qui n'ait été mutilé. Mes yeux pleurent des proches disparus de morts violentes depuis près de cinquante ans j'en ai cinquante sept.

Reposent dans les cimetières 349 êtres que j'ai aimé et perdu. Mes enfants, mes amours, mes amis, frères d'armes et de luttes.

Jamais justice ne leur a et ne leur sera rendu.

Prendre le temps de mourir voilà ce que je veux.

Je me suis battu pour la justice toute ma vie en m'imposant à moi la plus grande des injustices je me suis interdis le droit au bonheur, alors que je le voulais pour tous le plus au monde.

Il y a de grands espaces où je peux finir mes jours en paix. Mon épouse pourra m'y promener encore un moment.

J'arrête de parler.

Je réalise que j'ai raison sur toute la ligne cela n'en valait pas la peine.

J'arrête tout.

Demain je partirai mes cendres partiront au ruisseau j'irai en paix.

5 mars 2015

On les appelle les deux cent familles :

On les appelle les deux cent familles :

En réalité elles sont cent soixante-sept :

Chacune de ces familles à plusieurs hommes de paille, les fameux porteurs de valises. Les troisièmes couteaux appelez les comme vous le voulez. Le vrai danger ce sont eux.

Les familles jouent parient juste pour se prouver qu'elles en ont les moyens.

Leur rentrer dedans, c'est provoquer la troisième guerre mondiale. On y est déjà. Eux l'ont appelée la crise, c'est une guerre sournoise mais bien plus cruelle et dévastatrice.

Ils l'ont débutée avec le scandale du sucre.

Ils avaient déjà tout ciblé depuis les aciers et le charbon dès la première guerre mondiale.

Ils créent des famines, des épidémies, des catastrophes humanitaires, etc... ensuite ils comptent leurs bénéfices et cherchent un nouveau projet.

Si on gagne contre eux que se passe-t-il ? En l'état actuel, la crise devient une vraie guerre.

Ils font des héros qu'ils transforment ensuite en dictateurs ou en terroristes au gré de leurs besoins.

À quoi leur sert tout cet argent ?

À ce niveau-là, ce n'est plus l'argent qui les intéresse, c'est le pouvoir.

Ils jouent, leur terrain de jeu c'est la terre ! Bientôt l'espace.

Ils possèdent, ensuite ils jettent. Ils affament et spéculent sur tout.

Même une famine leur fait faire des profits.

Ils se servent des Balkans pour les conflits, ils se servent du Maghreb pour le terrorisme.

Ils ont recréé l'esclavage dans les pays à forte population, ce qui fait que des pays aujourd'hui à la limite des pays du tiers monde, ils en feront demain les premières puissances mondiales.

Ils dicteront leurs lois à eux au reste du monde, paupérisant non plus un pays mais le monde entier.

Je vous donne deux exemples de ce qu'ils ont créé,

Saddam Hussein. Celui-là tout le monde le détestait à sa mort.

Mais il n'y a pas si longtemps, en 70, c'était un héros contre l'Iran protégé par la CIA. En 72 il est reçu en héros en France, bien avant au début des années 60 il participera même à la signature des accords d'Alger.

Autre cas, Mandela, leader de l'ANC, demandait à Winnie son épouse de mener les interrogatoires sous ses yeux. Il y avait entre deux pylônes un gros pneu de tracteur agricole enflammé suspendu, où il mettait d’abord la femme et ensuite les enfants de leurs prisonniers, sous leurs yeux. On lui a donné le Nobel de la paix

Cela je l'ai vu de mes yeux.

Nous savons que tous les dirigeants ont un prix, qu'il suffit d'acheter.

On sait quels monstres on a en face, des gens pratiquant la torture, l'esclavage, voire le cannibalisme. Pour qui la vie des autres n'étaient qu'un détail.

Ne pas savoir c'est dommage. Savoir et ne rien faire c'est de la complicité.

Être complice de toutes ces atrocités.

Et pouvoir regarder ses enfants : leur dire : Je savais Mais j'ai laissé faire.

C'est avoir le poids du monde sur les épaules et se dire je ne suis pas responsable.

Si je ne fais rien, je le deviens !

Si je ne fais rien je me suicide moralement.

Le problème d'un groupe c'est le groupe.

Quand la tête est tombée, que sa colonne est fragilisée, il tombe dans les mains de

gens incompétents et cupides, donc chacun se la joue perso, chacun pense à son propre intérêt. Le collectif s’effondre. Ceci est pour répondre à mon entourage qui se disait dévoué corps et âme.

Les obsèques de mes proches n'étaient pas encore faites que quatre-vingt dix pour cent de l'organigramme de toutes nos actions m'avaient tourné le dos.

Que devrai-je faire ? Revenir leur dire une fois de plus, je vous pardonne ?

Ce n'est pas mon genre donc je leur dis juste, épongez vos pertes et allez vous faire foutre.

Ensuite, il y a les ex amis politiques.

Plus de dix mille adhérents dans notre mouvement une attaque contre nous,

il n'y est resté que trente-huit personnes. À mes ex-adhérents, en lâchant une idéologie à la première attaque, je leur dis à eux aussi d'aller se faire foutre.

Aux vedettes et aux politiciens déçus par leur parti qui étaient venus nous rejoindre !pour suivre leur conscience.

Ou en êtes vous maintenant avec votre conscience ?

Vos carrières sont assurés l'hypocrisie est reine en ce pays donc vous êtes tranquilles.

En Espagne, mes amis auraient déjà assiégé l’Élysée, Matignon et renversé le pouvoir.

Mais dans ce pays je m’aperçois que le chômage, la paupérisation, l'injustice, l’inégalité complaisent à la majorité. Si vous voulez vivre dans l'assistanat, à votre guise, mais ne dites jamais plus c'est bien ce que vous faîtes. Vous vous mentez à vous-même. Soyez juste sûrs d'une chose, c'est qu'il ne vous faudra pas longtemps pour pleurer à votre tour. Ne comptez plus que sur vous-même. Combien étiez-vous aux obsèques ? Cent, cent cinquante ? En nous reniant c'est vous que vous avez assassinés. Quand Marine viendra remplacer Balourds, et qu'elle se rempliera les poches sur votre dos vous serez heureux, elle aura la crise pour vous serrez davantage la ceinture et vous retirer tous vos acquis. Et installer sa haine !

 

Maintenant, je m'adresse aux responsables de ce pays et de ces meurtres, absents eux aussi des obsèques. Vos amis, ceux qui vous paient, vous ont déjà grassement remercié je suppose. Moi Je ne vous pardonnerai jamais.

Un clown a pris le relais d'un autre pour nourrir ceux que vous affamez, (merci Muriel), alors vous valez moins que des augustes. Vous êtes lamentables. Je vous vomis. Mais moi je peux me regarder dans le miroir sans me faire honte, la conscience en paix.

Vous aussi d'ailleurs vous dormez bien, mais pour une autre raison, vous, votre conscience a un prix et on vous l'a largement payé. Mais JE ne peux me réjouir de ce que mon pays EST par votre faute.

 

 

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25 janvier 2015

Traîtres Sur les quatre cités un seul a participé

Traîtres

 

Sur les quatre cités un seul a participé à la première convergence des luttes. (depuis régulièrement citée sur les publication de O Cerises , de Cerises ou du patriote) trois publications du FN de l'ombre. Surtout les financiers occultes aux méthodes plus que douteuses de financement plus proches de la mafia que de l'évangile qui somme toute se ressemblent, donc nous dirons éloignées du citoyen honnête.

 

Un des autres cités est lui le fondateur d'un parti qui a à ma connaissance personnelle : Au moins sept de ses élus au comité de soutien de la plus jeune députée de France et petite fille d'un borgne célèbre (non pas le corsaire). Lui qui a publié un livre qu'il a eu l’honnêteté, arrivé à la page trente, de dire qu'il ne l'avait écrit que très partiellement, il pouvait au moins cela.

Puis il a attendu que la convergence des luttes ait deux ans avant de

créer son parti avec la complicité d'un multi comptes Facebook à 5000 amis (au minimum six ) et une multitude de réseaux sociaux (n'est ce pas Benji) allant d'un extrême à l'autre qui outre les vols qu'il organise avec ses amis dans les divers mouvements qui eux essaient de survivre est un parfait casseur de réunions, envoyant des mails de report aux membres invités, organisant des contre réunions, changeant les adresses des lieux de rendez vous sans compter que les locations de salles et le carburant et autres moyens de transports sont loin d'être gratuits sauf en de très rares occasions. Mais les RG le paient très bien pour les infos qu'il leur vend. Moi quand je bosse avec eux je ne m'en cache pas à mes amis et c'est quand cela peut sauver des vies. Bon arrêtons la pub aux cons.

 

Revenons donc à ce personnage sur la photo qui a entubé ses ex copains PS, mais a oublié de dire à ses nouveaux amis que le lendemain de son arrivée à l Élysée Hollande et lui ont eu deux rendez vous secrets (merde je ne pouvais pas vous le dire) qui utilise encore aujourd'hui le nom que MOI pauvre être humain ne réclamant aucun autre titre avait donné utilisant mon texte de discours pour la création de convergence des luttes ENSEMBLE, que je vous ai remis en ligne hier et qui est sur mes blogs. Ce que ce monsieur ne vous dira jamais c'est que tous ceux qui lui ont donné leur confiance et qui aujourd'hui sont complètement dégoûtés et ne savent plus que faire. Hier encore j'ai discuté avec l'un d'eux qui devait être tête de liste aux avant-dernières Européennes et qui n'a même pas été sur la liste puisque déclaré dissident depuis qu'il avait posé une question au grand maître en public. Quel crime elle n'était pas sur la liste des questions à lui poser. Dans le livre d'Alice aux pays des merveilles on lui aurait coupé la tête ! Il a du bol maintenant il a le temps de jouer à la pétanque avec dans son équipe deux autres dissidents. Mais qu'il utilise encore mon article pour cette vaste farce je vous garantis que cela me fait hurler. Il vous donne déjà les résultats de victoire en Grèce Hellas pour eux, alors qu'il a encouragé la Chine à les ruiner et surtout à les combattre. Mais cela pareil faut pas en parler. Lui qui est le seul politicien français en mandature qui a traité d’abrutis les manifestants qui lors du passage de la flamme olympique chinoise en France critiquaient les répressions chinoises et la présence de leurs policiers dans nos rues pour diriger les services d'ordre.

 

La verte au gouvernement et maintenant ici troisième citée, souvenez vous de ma lettre à une passagère éphémère. En plus de sa conclusion elle m'a juste dit « ben tu vas crever, qu'est-ce que ça peut te foutre ». Elle écolo ou entourée de clowns, qu'est que ça peut me foutre ? Elle est écolo Monsanto tant que sa bouille passe dans les médias, la starlette elle est bien avec Bové tiens, écologiste mon cul oui, ils jouent les stars. (au fait José mon anglais est toujours à chier mais je t'emmerde). Voilà eux ne méritent pas plus, pas de temps pour les incompétents.

 

Ha là, camarades rouges sortez l'artillerie lourde vous allez avoir des envies de meurtres, le quatrième sur la photo je ne vais pas m'étaler, juste vous dire qu'il a reçu en mains propres (enfin si un savon lave le mépris et l'insulte) quatre fois dans son ancienne fonction de directeur de votre journal une copie d'un dossier de 132 pages dont l'original est en lieu sûr. Dossier de 1974 qui prouve que trois de nos anciens présidents (dont un est mort) plusieurs de nos anciens ministres, dont certains occupent encore des hautes fonctions, ont avec des responsables du FN dont leur chef de l'époque, signé un pacte qui conduit à la désastreuse situation de notre pays aujourd'hui. Que celle-ci est voulue et programmée et qu'elle ne sera qu'empirique. Que ce monsieur sur la photo n'a jamais publié, ni informé qui que ce soit hormis les insultes auxquelles j'ai eu droit via ma messagerie au premier envoi, qu'il a refusé toutes mes demandes de RV lors de mes huit passages à Paris. Et surtout que ce monsieur a demandé à Buffet d'organiser un contre rassemblement le jour du nôtre à Stains 93 alors qu'elle s'était engagée avec la première adjointe de la Courneuve à participer au nôtre. Et que Benji on y revient a bien sûr affirmé sur nos forums que la réunion officielle de la convergence des luttes était la leur. Nous nous sommes retrouvés à huit dans une salle pouvant accueillir deux mille personnes (merci de ne pas nous avoir payé la facture).

 

Voici ce que j'avais à vous dire pour compléter l'article que vous avez a votre disposition. Utilisez votre conscience pour vos décisions à venir. Eux ont juste un plan de carrière vous ils s'en foutent !

24 janvier 2015

L'estocade

L'estocade

 

Bonjour à vous, passagers éphémères qui perdez votre temps à regarder ce qui vous est montré, pour mieux vous diviser et vous manipuler. Rassurez-vous vos grands parents ne peuvent pas se retourner dans leur tombe en voyant ce que vous allez laisser à leur descendance. Un monde de haine, de violence, de doute, de dégénérés du ciboulot qui ne réfléchissent plus que face au miroir et qui suivent à la lettre ce que leur dicte la machine avec sa belle voix et son petit écran.

 

Vous les anti-tout, les révolutionnaires armés de claviers complaisants, imbibés d'alcool ou de haine et surtout de conneries racistes, utilisez donc vos jouets, programmez votre GPS sur ravin profond et laissez vous guider. Pour une fois cela vous sera utile ! (enfin à la société) Oui. Vous dont j'apprécie l'aplomb, le franc parler et la répartie caché derrière un écran et si loin de toute action humanitaire, ho pauvre chéri tu as peur de croiser un Kassos si tu sors. C'est vrai qu'il m'est donc aisé aujourd'hui de vous parler ainsi. Mais ma porte est ouverte à toutes les détresses et je suis encore dans la rue quand cela est indispensable. (rassurez-vous la police m'encadre souvent pour vous protéger)

 

Cependant moi et des amis, des vrais, avons depuis plus de quinze ans travaillé pour l'avenir et envoyé à nos élus des projets.

 

Projets pour un monde plus juste, plus équitable pour tous et surtout n'excluant personne. Même les cons ne sont pas envoyés à l'abattoir, c'est vrai que si on les exclut on se retrouve trop vite en petit comité.

 

Alors au milieu de plus de six cent pages de dossiers, je peine à faire du tri pour ne pas faire un article trop long afin de ne pas vous décourager. Si vous êtes encore là, c'est que vous méritez la conclusion de cette semaine où je l'avoue je n'ai pas été très tendre. Mais reconnaissez qu'il vous fallait cet électrochoc pour vous conditionner enfin à réfléchir avec votre tête à vous. Pour vous faire être constructif d'un monde plus juste avec moins de haine.

 

Alors bien sûr j'aurais pu vous parler chiffres, mais au-delà de certaines sommes cela déroute beaucoup trop de monde. Donc je vais juste vous dire ceux qui seront accessibles à la compréhension de tous, car croyez bien que j'ai pour vous tous mes amis lecteurs (même ceux qui ont envie de me pendre) un profond respect.

 

 

Donc pour financer l'ensemble des projets évoqués que partiellement ci-dessous cela coûterait en totalité exactement le même prix que le démantèlement d'une seule centrale nucléaire, qu'il faudra bien payer de toute façon un jour ou l'autre.

 

L'ensemble de nos projets éradiquerait de façon définitive le chômage en France, permettrait à tout citoyen d'être logé dignement, rendrait les trois symboles de ce pays réels. Je sais je vous entends déjà vous dire « il est bon pour la camisole ». Ce projet comprend cent trente deux mesures (six pages de moyenne par mesure), il est donc matériellement impossible de les détailler toutes ici.

 

Donc regardons la vision d'ensemble de ces projets, entre autre celui du « cube ». Tous les politiciens l'ont reçu, cependant aucun d'entre eux n'y a répondu. Ce qui inquiète un peu à vrai dire, c'est que ce projet n'ait même pas une simple lettre de réponse. De même que beaucoup, nous ne voulons plus du nucléaire, ni de la dépendance pétrolière.

 

Mais eux n'en veulent pas et on sait pourquoi, qui donnerait les enveloppes sous la table ?

 

En effet ce seul projet allait bien au-delà de cela, puisqu'il démontre que nous pouvons:

 

  1. faire de l'énergie propre pour l'ensemble du pays pour moins coûteux que le seul démantèlement d'une centrale.

     

  1. Avoir douze fois la puissance électrique actuelle produite en France, purifier tous les cours d'eau de notre hexagone.

     

  1. Doubler le réseau ferroviaire, en même temps empêcher tout gel et formation de verglas sur nos routes.

     

  1. Éliminer toutes les catastrophes naturelles d’inondation et en même temps anéantir les années de sécheresse.

     

  1. Ne plus avoir de limite d'autonomie de la voiture électrique. Testé trois jours et nuits arrêt des tests car plus de chauffeurs assez frais

     

  1. Limiter le transport d'électricité à 14 kilomètres maximum, sur l'ensemble du territoire.

     

  1. Ne plus avoir aucun risque de catastrophe de l'entretien énergétique dans le pays. (aujourd'hui comme chaque jour une moyenne de douze incidents auront lieu dans nos centrales mais cela on ne vous le dira pas) et elles vieillissent mal

     

  1. Avoir dans les régions arides l'eau à volonté (Alpes de haute Provence, Larzac, Albion, Auvergne etc.....

     

  1. Un retour à une normalité halieutique naturelle.

     

  2. La route sans pollution aucune CO2, sonore, etc..

     

  3. la fin des incendies de forêt

     

  4. la sécurité sans avoir recours au flicage de chaque sortie nocturne.

     

  5. Plus le moindre recoin sans son éclairage individuel. Et tant d'autres choses.

 

Mais nos politiciens qu'en ont-ils à faire après tout ? Que ce fut l'opportunité d'organiser le ferroutage, que cela permette de rouler propre à l’œil ou presque, que l'on puisse s'abreuver directement à la rivière sans risquer d'en crever, que les assurances ne soient plus obligées de pomper les caisses de l'état pour rendre à des régions entières une capacité de survie.

 

Surtout qu'en ont-ils à faire des pertes humaines et affectives qui jamais ne seront indemnisées ? Pour eux c'est une sortie de plus à vos grands frais bien sûr et quelques points de sondage suivant les cas.

 

Autre projet, celui du plus vieux métier du monde, ceux que certains appellent "les putes" moi je continue de les appeler "des dames de bonne volonté". En effet leur premier maquereau étant le chef de l'état, il est mal de sa part de leur interdire le droit de travailler dans des conditions en conformité avec la loi.

 

Ces personnes étant maintenues dans l'illégalité alors qu'elles pourraient se déclarer « autoentrepreneur » puisque cela existe. Ne soyons pas hypocrites nous savons TOUS qu'elles existent !

 

D'ailleurs le président, via son ministre des finances, via les contrôleurs des impôts, relève les compteurs. Nous savons qu'un contrôleur des impôts touche un salaire de minimum de 1800€ net par mois, qu'il perçoit trente pour cent des sommes qu'il rentre dans les caisses de l'état. Il est facile de comprendre que (chiffre certainement bien supérieur mais je ne donne que ceux que l'on peut prouver) 280 de ces contrôleurs préfèrent jouer les macs auprès des filles que de s'attaquer aux macs des pays de l'est qui eux financent des campagnes électorales. Mac aussi le ministre de l'intérieur qui via la répression contribue à faire de ces hors la loi de bonnes contribuables, et l'on est en droit de se demander lors de leur conduite dans les commissariats quelles sanctions réelles elles subissent (moi je le sais, mais nos huit témoins lyonnaises ayant disparu de la circulation, je ne peux que le laisser supposer ici).

 

Donc ces filles qui ont un boulot pas facile seraient de vraies contribuables et pourraient travailler dans des conditions sanitaires et d'hygiène convenables. Mais surtout les filles de l'est déserteraient les trottoirs et leurs macs pourraient être à la place où ils devraient être, en taule, et jouir des plaisirs qu'ils ont offert à ces jeunes filles.

 

Parmi ces projets nous avons entre autre pensé aux salariés des grosses et moyennes entreprises en proposant un service obligeant les employeurs de plus de cinquante employés à organiser un ramassage par bus des employés.

 

Plus rentable pour tous, surtout pour l’environnement. Autre point pour l'environnement, le ferroutage obligatoire de tous les poids lourds traversant le pays sans avoir à s'y arrêter. Cela rendu possible par le projet du cube.

 

Comme de remettre en service les petites lignes SNCF et les Michelines rendrait davantage service aux salariés de campagne que de développer des voies de plus en plus rapides ne servant en réalité qu'à une petite minorité. Tout comme les autres services publics qui désertent les campagnes plutôt que de mettre les postes dans des bistrots au milieu de poivrots. Si on avait regroupé poste, trésor public et gare SNCF dans le petit patelin, qu'est-ce que cela nous coûterait ? Rien en réalité, car le facteur qui vient avec sa voiture vous porter le courrier, les transports que vous avez pour un document administratif ou pour n'importe quoi, que se passe t'il ? Un gros camion vient vous livrer vos moindres gadgets, les lignes électriques qui longeaient les voies de chemin de fer coûtent cher à entretenir. Etc...

 

Autre grande proposition, la gratuité de l'enseignement même supérieur pas sur les moyens des familles mais sur les résultats, chaque pas en avant dans les études se ferait sur les résultats, cela permettrait de stopper la pénurie de médecins et autres. Ceci pour les racistes n'est pas une idée à nous mais à Habib Bourguiba, ancien Président de la République tunisienne qui a permis à des jeunes fils et filles d'ouvriers agricoles de devenir médecins (une d'entre eux est d'ailleurs une excellente amie).

 

Plus de SDF vous disais-je, aujourd'hui il y a de quoi, dans des bâtiments publics ou anciens lieux de culte, faire trois millions de logements, cherchez l'erreur. Ex casernes militaires, séminaires, monastères, entrepôts d'états, ex usines, ex coopératives, ex filatures. Enfin ces trois millions de logements n'incluent les maisons de campagne. Sur les quinze villages que nous avons testés un peu partout en France (une moyenne sur la France de quarante maisons à l'abandon par village et pas que des petites) notre critère pour la déclarer abandonnée quand la végétation pénètre à l'intérieur et commence à la démolir.

 

Dans les années soixante, je ne parle pas des philanthropes comme Godin mais d'un patron d'industrie ordinaire, le salaire de ce patron était au maximum 30 fois le plus bas salaire de l'usine (maintenant, il est en moyenne 350 fois supérieur, est-ce normal ?), certainement pas surtout que bien souvent celui ci cumule d'autres postes. Les employeurs agricoles géraient les chemins, les cours d'eau, c'était le partage, la vie collective sur des valeurs humaines.

En moyenne trois à quatre générations d'une même famille vivaient sous le même toit, c'était juste normal.

Vous allez dire « il a dit plus de chômage ? Mais il n'en parle pas », oui vous avez raison je ne l'ai pas oublié rassurez-vous les environ huit millions de demandeurs d'emplois (ça y est je vous entends encore râler il exagère toujours. Je sais l'état vous dit trois millions. C'est pourquoi je vous dis que les chiffres ne sont qu'un support à la manipulation des consciences, oui l'état vous donne les chiffres des chômeurs indemnisés mais les gens au RSA, les jeunes non indemnisés, les SDF les non inscrits ou radiés, eux les ont oubliés, pas moi).

 

Cependant moi pas c'est pourquoi je les inclus dans mon calcul, donc trouver huit millions d'emplois en France ça y est il est fou. Bon sûrement puisque j'y crois à ce monde plus juste donc je dois l'être. Alors déjà nos projets pour les mettre en place il va même falloir faire venir de la main d’œuvre étrangère. Contents les fachos ? Et il vont nécessiter cinq ans de travail. Ou tous auront emplois et formations ensuite le pays sera remis sur pieds et la moitié de ces emplois sera conservée.

 

Ensuite la justice devra faire sont travail et obliger les banques à faire leur travail.

 

J'explique : une société ne peut avoir plus de cinquante pour cent de son capital social en emprunt, cela c'est dans les textes. Cependant la moitié des plus grosses entreprises sont à plus de cent pour cent. Le record : un pote au petit collectionneur de Rolex a une de ses sociétés à 380% et continue d’emprunter donc je parlais de justice. La loi devrait fermer cette société et ses banques. Bon je ne parle pas de les mettre en taule mais si la loi est appliquée ces sociétés, plutôt que de faire des chômeurs, seront retirées des possibilités de prises de nouveaux marchés et là les PME pourront accéder aux marchés sans être confrontés à la mafia. Donc eux étant pour la plupart honnêtes vont pouvoir embaucher en masse. D’où le manque de main d’œuvre à prévoir.

 

Une société qui devra ne refaire qu'une seule loi, imposer à ce que l'échelle des revenus ne connaisse plus de salaire supérieur à trente pour cent du salaire le plus bas.

 

Comme vous allez vivre dans un pays où l'on vit très bien et où l'air est respirable, l'eau est pure, la bouffe est saine, les touristes vont affluer (merde encore des étrangers) et je suis sûr que vous n'aurez qu'une envie c'est de mettre votre cœur et vos idées à la réalisation de cet édifice et de l'améliorer encore. Utopiste disiez vous ? Fou à lier ? Sans doute mais il faut que je vous aime pour avoir passé ma vie à vouloir ce monde plus juste, juste plus juste !

 

Donc je vais juste arrêter mon article avec cela ensuite réfléchissez vous-même. Oui les politiques nous entubent mais sommes nous prêts à vouloir un monde plus juste ? Je tiens à votre disposition le reste des propositions que nous avons faites et qui sont restées sans réponse. La plupart d'entre vous peuvent me joindre au téléphone pour en discuter quand vous voulez.

 

Je suis, je l'admets volontiers, du passé, à présent. Mes plus belles luttes je les ai faites jeune, avec ardeur et convictions. Mais ma vie n'a que peu d'intérêt, passager éphémère moi aussi d'une terre qui tournait depuis longtemps sans moi, elle tournera encore longtemps après moi. Donc je ne vous blâme point de ne me voir que comme un agonisant déconnecté de la réalité, loin des problèmes d'aujourd'hui.

 

C'est vrai que mes enfants et petits enfants n'auront rien à subir. D'autres que moi s'inquiéteront de leur avenir.

Je ne suis qu'un grain de poussière et loin de moi l'idée de faire de la morale, cependant cette année encore j'ai fait planter des arbres dont les fruits profiteront à d'autres, comme mon grand père le fit jadis pour ceux qui allaient lui survivre. Bien que très affaibli, si encore je veux penser à l'avenir, ce n'est pas pour ma pomme mais pour ceux qui après viendront courir dans les vergers et le plaisir qu'ils auront à se régaler sera mon plus bel hommage. Place aux jeunes et aux têtes bien faites qui n'ont pas besoin d'idole pour avoir leur idéal. Je vous souhaite, très chers amis, autant de réussite que vous le méritez.

 

Bon ce n'étaient que quelques-uns de nos projets que nous avons fait parvenir, mais je comprends leur manque d'intérêt pour eux, nos chefs. Mais encore faut-il que l'on soit d'accord sur ce que l'on veut. Le fascisme ne viendra qu'après ma mort me dites vous, me voilà rassuré. Je ne voulais pas vous importuner. Je n'ai pas que l'histoire dans mes carnets, j'avais aussi des projets. Je vous tendais juste une main amicale, à vous et aux autres qui aspirent à diriger.

23 janvier 2015

juste quelques mots

Lettre à une passagère éphémère

 

Bonjour à vous dont j'apprécie l'aplomb, le franc parler et la répartie. Cloué au lit à cause de mes maux, je n'ai comme seule arme que le poids de mes mots. C'est vrai qu'il m'est aisé aujourd'hui de parler, comme vous me le fîtes si bien remarquer (« Rassurez-vous. Vous mourrez avant ») quand je parlais de mon inquiétude à voir l'Europe devenir fascisante.

Il est sur que les Verts peuvent être fiers de leur dernier score à ces européennes, qu'il ne sert à rien de s'inquiéter.

 

Cependant depuis douze ans nous avons envoyé à Corinne Lepage, Noël Mamère, Dominique Voynet, Cécile Duflot, Pascal Durant, José Bové, Yves Cochet, Daniel Cohn-Bendit le projet du « cube ». Tous l'ont reçu, cependant aucun d'entre eux n'y a répondu.

 

Cela m'inquiète un peu à vrai dire, que ce projet n'ait même pas mérité un tantinet de respect. ( Une lettre amusée du style « messieurs les guignols allez vous faire voir ».) Mais ce n'est que cinq ans de travail de quatre ingénieurs, huit chimistes et cinq personnes ayant déposé des brevets, de centaines d'heures d'études géographique de la France.

De même que EELV nous, nous ne voulions plus du nucléaire, ni de la dépendance pétrolière.

 

En effet ce projet allait bien au-delà de cela, puisqu'il démontre que nous pouvons 1) faire de l'énergie propre pour l'ensemble du pays pour moins coûteux que le seul démantèlement d'une centrale. 2) Avoir douze fois la puissance électrique actuelle, de purifier tous les cours d'eaux de notre hexagone. 3) Doubler le réseau ferroviaire. 4) Éliminer toutes les catastrophes naturelles d’inondation et en même temps anéantir les années de sécheresse. 5) Ne plus avoir de limite d'autonomie de la voiture électrique. 6) Limiter le transport d'électricité à 14 kilomètres maximum, sur l'ensemble du territoire. Bon ce n'était qu'un de nos projets que nous leur avons fait parvenir, mais je comprend son manque d'intérêt pour un parti écologique.

 

Qu'en ont-ils à faire après tout ? Que ce fusse l'opportunité d'organiser le ferroutage, que cela permette de rouler propre à l’œil ou presque, que l'on puisse s'abreuver directement à la rivière sans risquer d'en crever.

 

Mais encore faut-il que l'on soit d'accord sur ce que l'on veut. Le fascisme ne viendra qu'après ma mort me dites vous, me voilà rassuré. Je ne voulais pas vous importuner. Je n'ai pas que l'histoire dans mes carnets, j'avais aussi des projets. Je vous tendais juste une main amicale, à vous et aux autres qui aspiraient à diriger.

 

Je suis, je l'admet volontiers, du passé, à présent. Mes plus belles luttes je les ai faites jeune avec ardeur et convictions. Mais ma vie n'a que peu d'intérêt, passager éphémère moi aussi d'une terre qui tournait depuis longtemps sans moi, elle tournera encore longtemps après moi. Donc je ne vous blâme point de ne me voir que comme un agonisant déconnecté de la réalité, loin des problèmes d'aujourd'hui.

 

 

C'est vrai que mes enfants et petits enfants n'auront rien à subir. D'autres que moi s'inquiéteront de leurs avenirs.

 

Je ne suis qu'un grain de poussière et loin de moi l'idée de faire de la morale, cependant cette année encore j'ai fait planter des arbres dont les fruits profiteront à d'autres, comme mon grand père le fit jadis pour ceux qui allaient lui survivre. Bien que très affaibli, si encore je veux penser à l'avenir, ce n'est pas pour ma pomme mais pour ceux qui après viendront courir dans le verger et le plaisir qu'ils auront à se régaler sera mon plus bel hommage. Place aux jeunes et aux têtes bien faites qui n'ont pas besoin d'idole pour avoir leur idéal. Je vous souhaite, très chère, autant de réussite que vous le méritez.

 

Mon maître à penser Pablo Néruda m'a inspiré ceci :

 

« Mon enfance, ce sont mes souliers mouillés et percés portant, mon tronc cassé par les coups et le travail de la terre. Mon enfance, ce sont mes amis tombés dans la lutte, mais juste décorés par mes larmes. Mon enfance c'est la découverte de ce monde cruel et dévastateur. Mon enfance c'est le sens du vent pour guider mes pas. Le bruit du feuillage pour guider mon regard et ma vie. Pour mieux pouvoir m''offrir aux autres qui vivent de telles souffrances »

 

Je dédie ce texte entre autre au Mouna et à mon maître à penser.

 

 

Ce grand squelette comme disait le grand père « le Mouna » avait été amené pieds et mains enchaînés, pour venir rejoindre de son plein gré les rangs des tirailleurs sénégalais dans les tranchées de 1914 à 1918. Quand le lieutenant lui avait remis les trois balles réglementaires, en jubilant son célèbre «  ce n'est pas la peine de t'en donner quatre on a des ordres avant de la tirer les nègres sont tous morts » le Mouna lui avait dit « Sans vous manquer de respect mon lieutenant. Vous m'en avez donné deux de trop. Car si je dois tuer un homme pour la France qui ne voit que le nègre que je suis, une seule balle me suffit. Si je dois tuer un homme pour un pays qui me méprise pour ma couleur, cet homme sera moi » Le grand père pleurait en me parlant de son ami. Et de son geste d'il y a cent ans bientôt et j'en ai encore les larmes au yeux en revivant ce trop rare jour de confidences de grand père qui n'a jamais eu qu'une photo dans son portefeuille ; eux deux ensemble.

 

Et enfin à mon mon guide

 

Pablo Néruda disait : (ceci en est ma traduction)

 

Je veux vivre dans un pays où il n'y ait pas d'excommuniés.

Je veux vivre dans un monde où les êtres soient seulement humains, sans aucun autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, ou par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les librairies.

Je ne veux plus que l'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, et pour l'expulser.

Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.

Je ne veux plus que quiconque fuie en embarcation de fortune, ni que quiconque ne soit poursuivi par des motos.

« Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'instruire et s'épanouir. ».

 

Bien amicalement, DF

23 janvier 2015

Salut l'artiste

Gribouille toi la grande absente, aujourd'hui c'est un triste anniversaire tu allais voir l'autre côté c'était en soixante huit.

Tu avais commencé à te produire à seize ans à Lyon, avant de monter à Paname où tu donnais vie à tes Poulbots, tes dessins à la craie, sur le trottoir tu en faisais voir à la maréchaussée. Cocteau te croisant dans une rue où tu dessinais, s'est mépris sur toi (intéressé ? Je le comprend) cette "jolie fille pleine de musique qui ressemblait parfois à un joli garçon" et t'abordera. Il te présentera au Bœuf sur le toit, premier pas pour te lancer dans la chanson. Il dessinera aussi ton portrait que, en souvenir de sa méprise, il dédicacera "À mon ami Gribouille". Tu le gardas si précieusement ce dessin en ajoutant pudiquement un « e » au mot ami. Le jeudi 18 janvier 68, toi qui chantais, je vais mourir demain. Tu es partie d'un excès de barbituriques et d'alcool. Certains ont parlé de suicide, comme si tu étais du genre à tirer ta révérence, mais moi je voulais juste te connaître en vrai, on n'a pas eu le temps.

Marie-France Gaite, toi la petite née à Lyon le 17 juillet 1941, tu avais vingt six ans ce 18 janvier 1968, quand est partie Gribouille. J'avais promis à une autre amie de venir te voir aujourd'hui prendre un pot avec toi, hélas ma santé ne s’améliore pas à la vitesse que je le voudrais et plein d'autres soucis nous ont déjà pourris l'année. Demain je partagerai ta chanson avec les amis, oui, on fait cela maintenant le cul dans son fauteuil, on fait sa révolution en picolant pour certains ou pas pour d'autre qui se cache sous un pseudo, cela te ferait marrer et comme moi souvent gerber, mais je te promets de passer cette année, cela fait un bail que je ne suis pas venu.

Dans les années soixante tes textes les plus connus sont ta vraie marque personnelle, tu as été au milieu des plus grands et ton apparence de mec, ta voix grave ainsi que tes chansons personnelles et ambiguës ont conquis le public lesbien. Ta défense des grosses, des moches, des cocues auraient dû te faire être un symbole du MLF. Je ne les ai jamais entendu te citer. Mais comme disait Dolto, pour avoir envie d'y être, il ne faut pas être une femme.

Tes chansons pour la paix n'ont pas eu l’écho qu'elles méritaient, les militaires sont toujours vert de gris, et les roses barbelées sont toujours en métal. Il y a toujours des Julie qui s'endorment seules, des gosses sans jouets, et privés de rondes, rien en bien n'a changé au contraire. Ce sont des clowns qui nourrissent les pauvres, on flingue même de humoristes alors tu vois, c'est pas gagné. Mais comme c'est ton anniversaire d'au revoir je te laisserai le dernier mot en chanson bien sûr.

Avant juste une invitation pour mes amis parisiens demain, pas les cons qui ont prévu un défilé, non eux ne seront jamais des amis, dans mes lettres d'enfant que je t'envoyais je te disais déjà que comme toi, je n'aimais pas les cons. Tes réponses étaient toujours gentilles sans compassion et ton « T'es un peu jeune copain, en début de tes réponses qui n'ont jamais manqué » me faisait souvent rire quand mon amie Julie me les donnait. Elle devait m'emmener avec elle à Paris, mais c'était trop tard. Donc mes amis parisiens, oui vous les vrais, allez donc prendre un verre avec elle. Elle est inhumée au cimetière de Bagneux (92), dans la 96e division 8e allée tombe 37 (c'est au fond du cimetière). Si vous allez lui rendre visite, passer plutôt par la petite entrée sud, vers le cimetière municipal de Bagneux plutôt que par l'entrée principale de Montrouge .

Elle aimait la simplicité donc une rose et boire un verre de rouge avec elle à ma santé. Allez Gribouille, tu me manques alors fais moi plaisir chante et avec toi je vais trinquer.

23 janvier 2015

Des gens biens

 

La confesse

 

 

Gaston un vieux berger connaît la Gertrude depuis au moins …. ha oui au moins ça, voire même un peu plus.

 

Il se rend bien compte que le temps passe et que la retraite au retour des alpages va être ben triste tout d'même. Y va y causer à la Gertrude c'est décidé, voilà maintenant plus de cinquante cinq ans qu'il ne vit qu'avec ses moutons, ses chiens, ses ânes et ses chèvres. Ça fait du monde mais guère de causeries. L'avenir avec la Gertrude qu'est veuve depuis dix ans ça lui plairait assez au Gaston, là elle saura bien lui apprendre tout ce qu'il n'a jamais connu de la vie. Bien décidé il sort son carnet et s'applique pendant trois jours pour lui écrire ces six lignes si porteuses d'espoir.....

 

Là ça y est c'est posté, il n'a plus qu'à attendre, ho ! Il y a mis beaucoup d'amour dans ces six lignes : La Gertrude, écoute, je te sais toute seule et moi aussi à cette heure je le suis aussi. Puisqu'il me faut quitter mes bêtes en septembre, alors vu que l'on se connaît bien j'aimerais bien avec toi finir mon chemin. Même si je dois te marier je suis d'accord, enfin si toi aussi tu veux de moi. Je te fais de grosses bises Gaston qui pense à toi.

 

Deux semaines plus tard la Gertrude lui avait répondu. Il mit trois jours à se décider à la lire cette réponse, car il voyait bien que depuis ses onze ans le monde avait bien changé mais lui à part ses bêtes qu'est-ce qu'il en avait vu ??? Il doutait de pouvoir vivre autre chose, déjà toutes ces voitures et ces gens qui ne lui répondaient pas quand au passage il les saluait, ce monde allait trop vite maintenant. La Gertrude, elle, elle connaissait et c'était sûrement une lettre de refus qu'il serrait sur sa poitrine cent fois par jour sans oser l'ouvrir. Enfin après le casse croûte et un bon canon il l'ouvrit enfin cette lettre qui allait changer toute sa vie. Elle lui avait juste dit je t'attendrai et nous nous marierons dès ton retour, moi aussi cela fait longtemps que je pense à toi, nous serons heureux va ne t'en fais pas. Je t'embrasse. PS : Je te prends rendez-vous avec le curé qui va tout t'expliquer pour nous marier.

 

À cette lecture le Gaston se mit à pleurer de bonheur et d'émotion, la Gertrude l'aimait elle aussi. Il remercia le bon dieu. Les moutons, les ânes aussi furent bichonnés, et le Gaston connaissait soudain le bonheur d'une promesse d'une fin heureuse, son amie d'enfance allait l'aider à boucler la boucle d'une si longue solitude. Cinquante cinq ans dans sa moutonne, cela serait derrière et il en avait mis des sous de coté, son patron l'avait toujours bien payé (enfin c'est ce qu'il lui disait quand il le voyait). Mais là le Gaston est heureux et rien de mauvais ne peut lui arriver, il est si bien que la descente est d'une facilitée incroyable, elles sont loin ses fièvres de Maltes, sa jambe cassée jamais soignée correctement, il descend la dernière fois de sa montagne. Son troupeau semble partager son bonheur et tout se passe à merveille. À son arrivée à la moutonne, son remplaçant, un jeune qui a fait des écoles pour être technicien supérieur, va le remplacer. Il en rit dans sa barbe, le Gaston, lui qui est arrivé à onze ans pour faire ce que ce diplômé va devoir faire, cela le laisse rêveur. Faire des études pour soigner des moutons, hé oui le monde a bien changé mais il s'en fout le Gaston car il va voir le curé. Lui au moins son bon dieu c'est toujours le même et ça Gaston il le sait.

 

Il enfile sa plus belle tenue et le voilà parti pour le village, et c'est des grands bonjour à tous ceux qu'il croise, peu importe qu'ils ne le connaissent pas, il est heureux et cela en sera ainsi tous les jours à venir. La rencontre avec le curé, quelle belle promesse d'avenir avec sa Gertrude. Le curé le voyant arriver l'invite à entrer dans l'église et lui parle de la cérémonie qui sera simple mais bien assez pour le Gaston et sa Gertrude. Puis il le fait entrer au confessionnal.

 

Alors Gaston si tu me parlais de tes péchés mon fils. Là-dessus le Gaston lui répond, mais monsieur le curé, vous savez bien que je n'ai pas de pêchers, l'été je suis dans la montagne, j'ai quelques amandiers et quelques noyers, c'est tout. Qui vous a raconté que j'avais des pêchers ? Celui-là c'est un menteur. Le curé lui dit allons, ce n'est rien Gaston, te voilà confessé. Va, maries-toi et soyez heureux. Le Gaston s'en alla ensuite chez son patron heureux de se marier bientôt et peu lui importait qu'un menteur ait parlé au curé.

 

Arrivé chez son patron, les papiers pour sa retraite étaient prêts même si le patron semblait quelque peu inquiet. Le Gaston ne remarqua pas que ce qu'il y avait sur les papiers était loin de ce qu'il avait reçu comme salaire mais le patron avait toujours été si gentil, et sa fille lui avait fait tous ses papiers. Il allait être marié et retraité en même temps ou presque, et le voici sur la route pour aller retrouver enfin sa Gertrude. Les huit kilomètres pour rejoindre le village seront vite avalés et aujourd'hui il ne sent pas la fatigue, il est sur une autre planète, la Gertrude va devoir lui en apprendre des choses, il sait qu'il ne va pas s'ennuyer. Il est bien et le voilà deux heures plus tard entrant dans le village. Il rit mais les gens qui le croisent rient aussi, il se dit que son bonheur tout le monde doit le partager et il rit de bon cœur et le voilà au cœur du village un petit verre au bistrot pour avoir le courage d'aller dire je t'aime à sa Gertrude.

 

La porte à peine ouverte que dans le bar le peuple qui était là lui dit « Alors Gaston tu nous en parles de tes pêchers ou de tes amandiers si tu veux ». Là-dessus Gertrude entre dans le bar et lui annonce qu'elle ne veut plus le voir, qu'elle aurait bien dû remarquer quel idiot il était et que le curé faisait bien rire tout le monde en la nommant, jamais elle n'avait été aussi humiliée.

 

Gaston ne dit rien, il sortit et partit vers ce petit cabanon qu'il s'était acheté des années plus tôt. Trois mois plus tard des promeneurs le trouvèrent là, dans son beau costume déjà en décomposition.

 

Voilà la récompense de cinquante cinq ans de labeur, c'est le curé qui l'a confessé qui l'emmena seul au cimetière.

 

 

 

 

Un enfant à naître

 

 

 

C'est en décembre, il y a si longtemps, trop pour que je veuille en garder le souvenir. Dans une étable, tard dans l'après midi, on ne parle pas de Noël ni de l'enfant Jésus, encore moins de ce gros barbu sorti du « Bon marché » ou d'un autre magasin. Celui là on n'en parle pas car on n'en a pas les moyens.

 

Un carré de chocolat noir et cela sera bien, tout ce que la fratrie appréciera au pied de la cheminée sous la crèche dessinée par le grand de la maison. Dessin fait aux bons crayons de couleurs Bayard et sur une feuille de papier Canson s'il vous plaît, le talent méritait cet effort. C'est bien tout le luxe possible pour une famille de vachers avec douze bouches à nourrir. Hé oui cela sera un jour comme tant d'autres les vaches ne feront pas grève le vingt cinq. Donc Noël sera on le pense une journée ordinaire, pourquoi en parler ? La seule différence c'est qu'il reste l'enfant à naître qui sera une bouche à nourrir de plus mais bon, avec ce froid et l'occupant ricain qui est venu remplacer le boche la vie de la ferme n'est pas ce que l'on peut rêver de mieux.

 

Si ils avaient écouté les histoires du curé ils auraient su que naître en décembre dans une étable c'est la galère assurée, tu finis crucifié dans le meilleur des cas. Pourtant ils l'ont fait juste une semaine avant Noël, pendant la traite du soir avec leurs bons amis, vachers eux aussi. Ils ont commencé à traire tôt pour le passage du laitier et la mère inconsciente perdit les eaux et posa son paquet là, dans l'étable près des petits veaux sous le radiant. C'est comme cela que l'enfant à naître en cette année cinquante sept peut vous saluer et vous dire que : naître dans une étable en décembre, je vous le garantis, les emmerdes ne font que commencer mais je vous salue bien quand même.

 

PS : SVP ne me dites pas bon anniversaire un bonjour sera suffisant.

 

 

 

 

 

Le père Chouard

 

Le père Chouard était un héros particulièrement décoré de seize médailles de la guerre 14/18, mais qui l'aurait cru à le voir ? En effet c'était le perchoir comme disaient les gens du village. Rares étaient ceux qui lui accordaient un minimum de respect, quelquefois un môme qui l'aimait bien lui faisait cuire quatre ou cinq œufs au plat qu'il lui mettait dans le bon pain de Jean son copain boulanger.

 

Ha le père Chouard il l'aimait bien ce môme qui lui achetait au moins trois balais de boule par an, car il faut bien vous dire que ce vieil homme qui ne causait guère, refusait toute aumône qui lui était proposée. Avec ce môme ce casse croûte il l'acceptait volontiers, car ce môme ne le jugeait pas, ne lui parlait que si il était d'accord. Ce statut de clochard aucun des deux ne le voyait, le vieux se l'était choisi, le môme son amitié avec lui il l'avait choisie aussi. Aucun des deux ne jugeait qui que ce soit, mais les rares moments de confidences de l'un ou de l'autre étaient toujours riches de secrets.

Ce que le môme finit par découvrir allait changer sa vision sur son ami et sur les gens de son village à jamais.

 

En effet un jour entre deux vins, les mains en sang à cause du pelage de bouleau puis du liage de ses balais au fil de fer récupérés dans les fermes du coin qui l'utilisaient sur des presses équipées pour faire des bottes solides. Ce jour là le vieux était ailleurs, c'était le quatorze mai soixante dix, quand les larmes envahissaient complètement son visage il se confia au môme de treize ans : il y a 26 ans aujourd'hui, dit il. 26 ans qu'il y a eu quoi ? demanda le gamin. Qu'elles sont mortes, lui répondit-il. Que les boches les ont tuées, ma femme et ma fille et je ne te dis pas ce qu'ils leur ont fait avant pour qu'elles me dénoncent. Je menais le groupe de résistants ici et on m'a dénoncé. Là-dessus il donna une liste au gamin qui fut surpris de voir une si belle écriture, il n'y avait que des gens du village sur cette liste, certains même que le môme aimait bien, mais le père Chouard avait tenu toutes ces années ces recherches au propre et il continua par dire au môme : cache bien tout cela car ils vont m'avoir. Le môme s'exécuta et se dit qu'il en parlerait à son meilleur ami, que le père Chouard broyait du noir et qu'il fallait l'aider. Il aida le père Chouard à rejoindre sa couche pour la nuit. Ensuite il fila voir son ami fidèle et lui raconta tout sauf qu'il avait les notes de son autre ami. Son vieil ami le forgeron lui dit écoute, demain je le conduirai en lieu sûr, s'il a dit vrai tu es toi aussi en danger, évite de le voir. Ce sont vraiment des pourris dont il t'a parlé.

 

Mais au matin le père Chouard fut retrouvé mort, brûlé à l'acide sur une clôture de barbelés. Le soir après que le môme l'eut laissé il avait rendu une visite à un paysan du village, et des jeunes l'auraient aspergé pour rigoler. Ils étaient mineurs et ne firent que trois heures de garde à vue, le môme n'oubliera jamais son ami mais ces jeunes eux s'en souviennent ils, de ce héros de 14/18 ?

 

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le troubadour
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