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le troubadour
22 janvier 2015

Ma France, Mon amour, ma désillusion.

 

 

 

Est-ce la célébrité mon but ? Non vraiment pas.

 

Ma France vaste gouffre de misères. Aurai-je pu l'éviter ? Certes, seul la lutte était bien inégale. Je l'ai quand même osée. Aucune faveur n'est apparue, juste des mots, des amis à cliquer. Telle est l'injuste société de ma France d'aujourd'hui, celle des j'aime ou j'aime pas. Brrr, cela fait frissonner.

 

Porte parole des humiliés, des offensés, des oubliés, de celui que l'on appelle l'autre, je m'étais fait un devoir de les aider et de les aimer. Je m'étais fait un devoir de m'adresser aux hommes de pouvoir sur un pied d'égalité.

 

Polémiste à souhait, je raisonnais mettant en avant les mêmes droits pour tous, l'érudition, l'imagination, la libre circulation. Admirateur de Pablo Néruda, je voulais par le verbe édulcorer ma passion pour mon peuple. Faisant souvent preuve d'une éloquence altière envers nos dirigeants, je ne connus que de petites victoires. Cette France moderne bien calfeutrée dans l'immobilisme et dans l'oisiveté n'allait pas se bouger.

 

Du fond de ma mémoire je cherche le pourquoi du comment. C'est les armes à la main que j'ai le plus œuvré, dans mes luttes de pacification. Allez comprendre pourquoi ? Les armes d'aujourd'hui sont sournoises, le fric et le pouvoir, je n'en dispose hélas plus. Seul mon savoir me sert de rempart contre l'adversité. Maigre bouclier contre les injustices, je ne peux que hélas trop souvent pleurer.

 

De ma France actuelle, il n'y a que les saltimbanques pour nourrir l'affamé. Pour aider la recherche, quand l'artiste devient le seul auditoire de la misère, on se demande pourquoi tant d'élus, d'hommes (et femmes) de pouvoir sollicitent le peuple. J'appelle de toutes mes forces au droit du bulletin blanc. Que l'on ait le vrai choix de leur dire à tous « Dégagez ! Votre incompétence nous a déjà trop coûté. Si un jour seulement rien qu'un jour vous nous foutiez la paix ».

 

Un mot pour terminer sur ma France humiliée, mon amour pour elle parfois si belle. Je voudrais pour elle l'indulgence, afin que le bleu que l'on vous promet ne soit jamais éloigné du blanc de la paix et de la couleur rouge, symbole ici de la liberté. Que ce bleu ne devienne pas le noir qui est ici juste maquillé, version Marine. Le sourire travaillé de la descendance d'un monstre qui en ses gènes porte les crimes qu'elle ne reniera jamais, les crimes d'un papa adoré. Ces crimes, elle les a reçus dans son berceau, drôle de cadeau.

 

Mais ce sourire qui enjôle certains est loin d'être anodin. La mémoire est fragile, déjà la petite fille est implantée au sein de l'assemblée.

 

Alors batailleurs de mots, animateurs de révoltes, sur les pages des réseaux sociaux, soyez rassurés, dire non à tout, ici, c'est facile et illusoire, même si c'est déjà mieux que ne rien dire du tout. Je ne suis que cet homme, cet animal parfois audacieux, même égaré dans le labyrinthe de situations désespérées, qui s'autorise un brin d'auto admiration allant même jusqu'à prodiguer de belles paroles. Hélas de ma bouche ce ne sont que veuleries, lassitudes vides de toute vie. L'espoir du courage d'un peuple est un abandon total au domaine de l'imaginaire et de l'absurde.

 

Quand on attend la fin, on revit son histoire, des pages s'ouvrent sur un destin. Destin que l'on connaît trop bien puisque ce destin c'est le sien. Il y a les amours partis, les mots que l'on ne s'est pas dit. Il y a des regrets et des remords fatalement, ils font partie du jeu. Les amours mortes, les amis aussi, les luttes inutiles, les choix impossibles. Tout s’emmêle, tout défile, mais la vraie question est, est-ce que cela en valait la peine ? Il n'y a plus ce temps ou l'on se posait encore la question, ai-je fait le bon choix ? On ne cherche plus qu'a faire souffrir le moins possible. Ceux qui vont continuer le chemin.

 

L’indésirable est différent, il mendie, il vagabonde. Ce ne sont plus des délits dans notre code pénal, mais les arrêtés municipaux eux, se multiplient : arrêté “anti mendicité”, “anti stationnement”, “anti prostitution”… Ces arrêtés ne règlent rien, ils ne font que mettre les problèmes sous le tapis.

Cachez donc cette misère que l’on ne saurait voir !

 

Il me reste mes pensées.

 

Beauté sans qualité ne vaut pas une soupe sans sel.

 

Une vie sans partage, c'est un voyage inutile et fade.

 

Savoir aimer sans compter, c'est apprendre la vie.

 

Une tête bien faite n'a pas besoin d'idole, elle a son idéal.

 

Admettre les qualités de son ennemi , c'est déjà un pas vers la paix.

 

Tendre la main à l'opprimé c'est trouver la force d'avancer.

 

Mieux vaut un ennemi intelligent qu'un ami bête.

 

Savoir et ne rien dire c'est se rendre complice.

 

Ne jamais confondre la connaissance et l'intelligence.

 

C'est toujours mieux chez les autres, mais eux ne pensent-ils pas la même chose ?

 

Sauver une vie, c'est donner un sens à la sienne.

 

Tuer un homme c'est un crime, en tuer des milliers un acte de pacification.

 

Accuser l'étranger de vols ou de crimes est la devise du FN, mais ces étrangers ne leur avons-nous pas tout volé ? Ne les avons-nous pas tués ?

 

Regarder au delà des apparences c'est voir la beauté de la vie.

 

Avoir la santé est un capital que la bourse ne traitera jamais, c'est hors de sa portée.

 

Chacun possède sa vérité, la vérité ne serait-elle qu'une suite de mensonges ?

 

Aller au bout de son idéal raccourcit la vie mais la rend tellement plus jolie.

 

En écoutant parler des prêtres j'ai perdu la foi.

En regardant les hommes rendre la justice j'ai cessé d'y croire.

En écoutant nos politiciens j'ai perdu le moral.

En regardant mon assiette j'ai perdu l'appétit.

En écoutant mon cœur j'ai retrouvé la joie.

En regardant mon épouse j'ai retrouvé l'amour.

En voyant la misère j'ai compris que je n'avais pas fini mon travail. 

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Commentaires
le troubadour
  • Mon enfance, ce sont mes souliers mouillés et percés portant mon tronc cassé par les coups et le travail de la terre. Mon enfance, ce sont mes amis tombés dans la lutte, mais juste décorés par mes larmes. Mon enfance c'est la découverte de ce monde cruel
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